Palestine. Une action humanitaire en marche
LeTelegramme - 1 novembre 2013
Le premier est podo-orthésiste. Le second photographe. Pierre Durrmann et François Lehmann mettent le cap aujourd'hui sur la Palestine. Objectif : prouver qu'avec peu, on peut aider beaucoup.
« Les complications du diabète, qui touchent les pieds, sont étroitement liées à la baisse de sensibilité des nerfs de contact, empêchant la perception des petites blessures, lesquelles finissent par s'amplifier et s'infecter... Avec, au final, un risque d'amputation ». En Palestine, ces pieds diabétiques sont un véritable fléau. Les cas se comptent par milliers. Et, pour Pierre Durrmann, il s'agit d'un véritable défi. « On sait aujourd'hui fabriquer des chaussures et appareillages pour faciliter la marche et éviter le pire », souligne le podo-orthésiste brestois. « On sait surtout le faire à moindre coût ». Oui mais voilà. Dans les camps, en Palestine, les populations ont la matière première, la main-d'oeuvre potentielle mais pas la technique. Pierre Durrmann a donc décidé de mettre son expérience et son savoir-faire à profit.
« Avec peu de moyens on peut faire beaucoup »
Dans un premier temps, il a fédéré les troupes et créé une association baptisée Askar. Son frère, Martin, qui finit ses études de kiné dans une grande école, en Allemagne, a tout de suite adhéré, pouvant apporter un grand soutien logistique. Et, de fil en aiguille, la journaliste Laura Pertuy et le photographe François Lehmann ont rejoint le projet, envisageant, eux, de monter une exposition et de faire un livre pour sensibiliser le public. « Nous voulons prouver qu'avec peu de moyens, on peut faire beaucoup. Il suffit de vouloir s'impliquer ». Car, pour Pierre Durrmann, il ne s'agit pas de faire une action ponctuelle pour se donner bonne conscience. Mais bel et bien d'investir sur le long terme.
Un projet à financer
Après un premier séjour sur place l'an passé, 60 personnes auscultées et 35 appareillages fabriqués, il y retourne dès aujourd'hui et jusqu'au lundi 11 novembre, avec, cette fois, la volonté de former des gens et d'animer des conférences pour futurs ergothérapeutes notamment. Ensuite, il espère pouvoir y retourner une fois par an, ouvrir un atelier digne du nom et un dispensaire avec une vraie table de massage. Trois sponsors lui ont déjà fait confiance. Mais, pour finaliser son projet, il lui faudrait réunir environ 5.000 €. Pratique Il est possible de suivre l'action d'Askar sur place au jour le jour sur le site www.askar-asso.com.
Contact : courriel podobrest@orange.fr