À l'heure ... palestinienne !
En général, au camp de réfugiés d'Askar, on nous demande d'être là pour 9h30 ou 10h, et les patients arrivent au compte goûte, il faut oublier toute notion d'horaire de rendez vous, de retard etc ... Au final, on débarque tous les trois tranquillement au centre vers 10h pour trouver une salle de consultation pleine comme un œuf : un peu plus d'une dizaine de jeunes patients étaient présents, avec leurs mères. La notion de salle d'attente n'est visiblement pas intégrée non plus !
Les patients se seront enchainés toute la matinée, entre cas de pieds plats (contexte d'hyperlaxité) et autres problèmes type épines calcaneennes etc ... Tout le camp est maintenant au courant que l'on est présent, et on retrouve une file d'attente devant notre salle de réception des patients.
De son côté, Martin a notamment vu plusieurs patientes dans le cadre de thérapies pour soulager des lombalgies. Un fait marquant est l'installation d'un climat de confiance : une méfiance était clairement exprimée par les premières patientes il y a encore deux jours. Maintenant, ce sont leurs voisines qui viennent le voir sans rendez vous grâce au bouche à oreilles.
L'hospitalité palestinienne
Un patient part avec son enfant après une consultation, puis revient quelques minutes plus tard, un plateau avec des tasses de thé au bout des mains. Scène typique mais tellement surprenante et agréable à chaque fois. À 15h, on nous propose une pause et un repas chez la manager de l'école maternelle, un régal !
Pendant nos consultations du matin, François a souhaité continuer sa visite du camp et il est parvenu à faire ... 10 mètres, avant qu'un habitant ne vienne lui parler et l'invite sur le champs à prendre un café. Il est revenu une heure plus tard, de magnifiques portraits plein la carte mémoire de son appareil.
20h ... Je termine rapidement cet article avant de voir 3 nouveaux patients à domicile dans la vieille ville. Martin en voit deux ici, ils viennent maintenant jusqu'à notre hôtel pour des thérapies hors horaires de consult' ! Let's go ( Yallah !)
Pierre Durrmann